Barthélemy Buyer

Barthélemy Buyer, bienfaiteur des Lettres et un des pionniers français de l'imprimerie. Son nom d'éditeur demeure jusqu'à ce jour «le plus ancien qui ait jamais été trouvé sur un ouvrage imprimé en France».



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Imprimeur français - Naissance en 1433 - Décès en 1483 - Histoire de l'imprimerie - Arts graphiques - Naissance à Lyon - Imprimerie à Lyon

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  • BARTHELEMY BUYER ET LES DEBUTS DE L'IMPRIMERIE A LYON une œuvre de PERRAT (C. ) aux éditions HUMANISME, en edition ancienne ou neuve, rare ou épuisée, ... (source : livres-chapitre)
  • ... Le pionnier de l'édition lyonnaise est Barthélemy Buyer.... professionnelle sont les ouvrages populaires à tirage important pour l'époque, ... (source : millenaire3)
  • Barthélemy Buyer introduit l'imprimerie avec l'aide de Guillaume Le Roy, ... Lyon publie le premier ouvrage rédigé en français en 1476, La Légende Dorée.... (source : books.google)

Barthélemy Buyer (vers 1433-vers 1485) [1], bienfaiteur des Lettres et un des pionniers français de l'imprimerie. Son nom d'éditeur demeure jusqu'à ce jour «le plus ancien qui ait jamais été trouvé sur un ouvrage imprimé en France»[2].

Ulrich Gering, selon une ancienne peinture (chapelle du collège Montaigu)

Barthélemy Buyer, issu d'une vieille famille consulaire lyonnaise, étudia en premier lieu à la Sorbonne. On pense qu'il y fit la connaissance de Johan Heynlin et de Guillaume Fichet qui sont reconnus comme les initiateurs de l'implantation dans cet établissement de la première imprimerie de France, vers 1470. Gutenberg était disparu depuis 1468, et ils avaient fait appel à ses techniciens et disciples mayençais Michel Friburger, Ulrich Gering et Martin Crants.

Pris de passion pour cette nouvelle technique, Buyer à son retour en 1472, installe dans sa maison, sur la rive gauche de la Saône[3], un atelier d'imprimerie après avoir nommé et pris comme associé le maître-ouvrier typographe Guillaume Leroy (dit aussi Guillaume Régis), venant de la région de Liège, qui avait été lui-même l'apprenti de maîtres allemands. On s'accorde à estimer qu'en pratique, Buyer ne fut que l'homme d'affaires et l'éditeur des ouvrages que l'ouvrier Leroy mettait sous presse[4]. Buyer vendait ses livres en même temps que de la papeterie et du matériel typographique.

Barthélemy Buyer fut le promoteur de l'imprimerie de Lyon qui comptait une cinquantaine d'imprimeurs à la fin du XVe siècle.

Éditions les plus notables

Essor de l'imprimerie

Sa carrière fut brève mais rencontra un succès retentissant et une longue succession. Le roi Louis XI et le roi René seraient venus ensemble vers 1476 visiter sa boutique [6]. Dès 1477, il fait travailler le nouvel atelier des allemands Nicolas Philippi (dit Pistoris) et Marc Reinhart. Il étendit son commerce jusqu'à Toulouse (à partir des années 1480) où il posséda même un atelier de presse. Certains auteurs le font pénétrer non seulement le marché français mais également les marchés italien (Naples) et espagnol (Madrid).

À partir de 1483, le nom de Barthélemy n'apparaît plus dans l'industrie du livre et les registres consulaires[7]. Guillaume Leroy, à partir de cette date, ou peu avant, imprime à son compte et pourra se vanter de la première édition du «Roman de la Rose», en 1486, pourvue de gravures in-folio. Il disparaît à son tour de la vie active vers 1488[8] puis des registres après 1493.

De son côté, Jacques Buyer, bachelier ès droits, frère cadet de Barthélemy et son exécuteur testamentaire, avait repris l'affaire, et paraît avoir fait travailler les imprimeurs allemands Mathieu Huss et Jean Siber, établis dans la ville. Ils publieront surtout dès 1487 :

Ce frère sera échevin à trois reprises. Ses ouvrages sont connus jusqu'à la date de 1509.

Notes

  1. les dates sont supposées par conséquent imprécises. Au mieux, elles sont basées sur les dates d'édition des ouvrages, les registres consulaires (Buyer fut échevin comme son père) et quelques actes d'administration. Il y a immanquablement certaines divergences d'un auteur à l'autre
  2. voir colophon.
  3. On la situe habituellement rue Mercière ou, plus haut, rue Saint-Côme, devenue depuis rue Chavanne. Cependant le Speculum contient l'unique indication que nous connaissons sous le nom de Buyer et qui, sans vraiment nous renseigner, ne le confirme pas : «Hoc opus fuit completum et finitum in civitate Lugdini [sic], supra Rhodanum, per magistrum Guillermum Regis, dicte vile Lugdini, habitoribus, in domo honorabilis Bartholomei Burii [sic], burgensis dicti Lugdini, die septimo mensis Januarii...»
  4. les ouvrages portent d'ailleurs fréquemment la mention : «à la requête de Barthélemy Buyer». La souscription du Compendium indiquait : «Lugduni, per magistrum Guillermum Regis, hujus artis impressorii expertum, honorabilis viri Bartholomei Buyerii, dictæ civitatis citis, jussu sumptibus impressus, anno Verbi incarnati M. CCC. LXXIII, quintodecimo Kal. octobris.» La date est à transposer en «1er septembre 1473».
  5. selon Edmond Werdet (p. 67, voir bibliographie)  : in-quarto de 82 feuillets, de 24 lignes à la page, en caractères gothiques, de 14 points typographiques à peu près, identiques à ceux de Munster en Argaw. (il s'agit de Münster en Argovie, actuellement canton helvétique. Ont été conservés dans la bibliothèque de son abbaye plusieurs ouvrages des premiers temps de l'imprimerie de la ville, au XVe siècle).
  6. Pierre Clerjon, Histoire de Lyon, depuis sa fondation jusqu'à nos jours (1831).
  7. selon le «Catalogue des Lyonnais dignes de mémoire» de Bréghot et Péricaud (1839), il fut appelé échevin en 1483. Il aurait pu ainsi abandonner l'édition.
  8. l'ensemble des livres de cette époque ne portent pas obligatoirement le nom de l'imprimeur.

Sources et bibliographie


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